Aller au contenu principal
Parole d'experts

« J’ai toujours été animée par un profond intérêt pour l’humain. C’est ce qui donne du sens à mon parcours »

Rencontre avec Anne-Laure Guiraud, Ambassadrice de la zone Nord-Est chez UniHA 

Ingénieure de formation, Anne-Laure Guiraud a d’abord fait ses armes dans les achats pendant huit ans dans le secteur privé, avant de rejoindre UniHA comme acheteuse au sein de la filière Dispensation des produits de santé. Depuis un an et demi, elle est ambassadrice UniHA pour la zone Nord-Est, une évolution naturelle pour cette professionnelle qui a toujours placé l’humain et le relationnel au cœur de son parcours.

Le 9 septembre 2025
« J’ai toujours été animée par un profond intérêt pour l’humain. C’est ce qui donne du sens à mon parcours »

Quel a été votre parcours avant de rejoindre UniHA ?

J’ai commencé mes études par un IUT en génie mécanique et productique et j’ai ensuite intégré l’Université de Technologie de Troyes (UTT), où je me suis spécialisée en mécanique des matériaux. En 2012, j’y ai obtenu mon diplôme d’ingénieure en matériaux, avec une spécialisation dans les achats. Cette double compétence, technique et achats, m’a naturellement orientée vers des fonctions d’acheteuse dans l’industrie. 

J’ai d’abord travaillé en tant qu’acheteuse dans une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines à graver et de matériaux associés. 

J’ai ensuite rejoint une entreprise dédiée à la conception et à la fabrication d’instruments chirurgicaux pour la chirurgie du rachis, toujours en tant qu’acheteuse. C’est d’ailleurs grâce à cette expérience que j’ai découvert le secteur médical. Cette première immersion dans le secteur de la santé a marqué un tournant et m’a naturellement conduite à rejoindre UniHA.

Quand et comment avez-vous rejoint UniHA ?

Je suis arrivée chez UniHA le 16 mars 2020... soit la veille du premier confinement ! Un contexte très particulier pour débuter dans un nouvel environnement, surtout dans le secteur de la santé. J’ai directement intégré la filière Dispensation des produits de santé qui est implantée au sein du centre hospitalier de Troyes, où j’ai occupé le poste d’acheteuse pendant quatre ans.

Pourquoi ce virage vers le secteur hospitalier ?

J’ai toujours été animée par un profond intérêt pour l’humain. C’est ce qui donne du sens à mon parcours. En parallèle de ma formation d’ingénieure, j’ai choisi de me former au coaching en développement personnel, avec le désir d’accompagner des personnes en difficulté, notamment des personnes autistes ou ayant traversé un burn-out.

Pour moi, le milieu hospitalier répondait à cette envie profonde d’être utile et de travailler au service de l’humain. Ce qui me caractérise également, c’est une véritable soif d’apprendre. Au moment de postuler chez UniHA, j’étais guidée par une grande curiosité : je voulais comprendre les rouages des achats hospitaliers et du code de la commande publique.

Quels ont été vos principaux défis dans la filière Dispensation des produits de santé ?

J’ai démarré en pleine crise sanitaire. Les investissements dans les équipements de pharmacie hospitalière étaient gelés, donc il a fallu rapidement proposer des solutions adaptées au contexte. Une fois la crise passée, les établissements ont massivement investi dans l’automatisation des PUI, ce qui a généré un besoin urgent de marchés sur des équipements complexes. L’après-Covid a aussi été marqué par une forte inflation, avec des négociations parfois tendues avec les fournisseurs pour contenir les hausses tarifaires.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette expérience ?

Sans hésitation, ce sont les relations privilégiées avec les experts hospitaliers qui m’ont le plus marquée. Chez UniHA, notre force repose justement sur cette collaboration étroite que nous entretenons avec les experts hospitaliers. C’est leur expertise qui nourrit la construction de nos marchés et garantissent leur adéquation avec les besoins réels des établissements de santé.

Ces échanges étaient pour moi une véritable source d’inspiration. Au-delà de l’appui technique qu’ils m’apportaient, ils jouaient un rôle moteur dans ma réflexion intellectuelle, m’aidant à définir une ligne directrice cohérente pour le développement des procédures. 

Je leur suis sincèrement reconnaissante. Leur implication, leur vision et leur soutien ont été décisifs pour maintenir un rythme exigeant, produire davantage de procédures, et surtout proposer des marchés solides et pertinents pour les hôpitaux.

Depuis janvier 2024, vous êtes ambassadrice UniHA pour la région Grand Est. En quoi consiste ce rôle ?

C’est une fonction très différente de mon précédent poste, plus transversale et orientée accompagnement. Je suis désormais en lien direct avec les établissements de santé pour les soutenir sur l’ensemble des familles d’achat. Mon rôle, en somme, est celui d’une facilitatrice : je les aide à formuler leurs besoins et à identifier les solutions les plus adaptées dans notre offre de marchés. J’interviens aussi sur l’appropriation de nos outils numériques, notamment l’Espace Adhérent, pour qu’ils puissent y retrouver facilement les informations utiles et les marchés pertinents.

Je fais le lien entre leurs problématiques concrètes et les solutions que nous pouvons leur proposer. Nous avons un vrai rôle à jouer sur la lisibilité de l’offre, sur la pédagogie et sur l’optimisation du temps car s’ils font appel à une centrale d’achat, c’est aussi pour gagner en efficacité.

Quand j’étais acheteuse, j’avais une perception plus partielle du rôle d’ambassadeur. Je pensais alors qu’il s’agissait principalement de présenter les marchés. En réalité, notre rôle va bien au-delà : nous sommes là pour créer du lien et accompagner les établissements sur le long terme. 

Comment se passe votre quotidien d’ambassadrice ?

C’est un rythme intense. Je couvre deux grandes régions : Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Les distances sont importantes et chaque établissement a son propre mode de fonctionnement. J’ai fait le choix d’un accompagnement majoritairement en présentiel pour asseoir ma légitimité dans cette prise de poste qui reste encore récente. Chaque rendez-vous représente une journée complète : préparation, déplacement, restitution. C’est un travail de fond, très opérationnel, avec un vrai sens du service.

Qu’est-ce qui vous anime dans cette mission ?

Sans surprise, c’est la relation avec les adhérents. Je me sens utile et pleinement à ma place. Ce qui me passionne, c’est aussi d’observer la transformation des établissements hospitaliers entre 2020 et 2025. Les parcours de soins évoluent, les achats hospitaliers aussi. Le Covid a profondément bousculé les pratiques, et aujourd’hui, on réinvente les modèles. C’est stimulant d’accompagner cette mutation.

Quels sont les grands enjeux de ce métier dans les années à venir ?

L’enjeu, c’est d’élargir notre accompagnement terrain et de renforcer notre capacité à restituer des données utiles aux établissements sur leurs achats. Nous devons être plus présents sur l’analyse et le pilotage de la performance achat. C’est l’un des axes majeurs de notre stratégique d’UniHA à horizon 2030. 

Quelles qualités vous semblent indispensables pour exercer ce métier ?

L’écoute, l’empathie, une grande capacité d’adaptation et une bonne dose de persévérance. On passe sans cesse d’un sujet à un autre, d’un interlocuteur à un autre. C’est intellectuellement très stimulant. Il faut aussi savoir tisser du lien dans la durée.

 

Image
Anne-Laure Guiraud
Anne-Laure Guiraud
Ambassadrice Région Nord-Est